Qui est Bernard Proulx ? Né à Percé en Gaspésie dans une famille amoureuse de l’art , j’ai fait mes premiers pas sur la scène avec mon père; ma mère m’enseigna les bases du dessin. Mes toiles de fond étaient la mer et les montagnes mais je ne savais pas encore ce qui s’éveillait en moi. À 7 ans, j’ai entendu Félix Leclerc à la radio à l’émission de Guy Maufette: ‘’Le Cabaret du soir qui penche’’ . C’est à ce moment-là que Félix a influencé ma carrière de poète et de chansonnier. Quelques années plus tard , Olivier Guimond a éveillé mon goût pour l’humour (parlez-en à ma maîtresse de 6e). Donc, dans les 40 premières années de ma vie, j’ai sillonné le Québec, le Canada et la France sur différentes scènes avec ma guitare, mes chansons et mon humour . Ce qui m’a permis de travailler avec Gilles Latulippe, Marcel Gamache, Raymond Lévesque et Yvan Ducharme, pour nommer que ceux-là. Puis arriva ma rencontre avec Paul Tex Lecor. Ce fut déterminant. Je savais maintenant comment poursuivre mon chemin de vie. Lorsque je lui ai mentionné vouloir devenir peintre, il m’a dit: ‘’C’est un hobby qui coûte cher, le frère ! ’’ . Je lui ai répondu : ’’ Ce n’est pas un hobby mais un nouveau métier que je souhaite’’. Tex me mentora (sans complaisance). Les trois premières années furent une longue route d’apprentissage. J’ai suivi une formation en dessin avec Ginette Berthiaume. Je visitais les musées, les galeries et, chaque mois, j’allais voir mon mentor avec mes tableaux jusqu’à ce qu’il me dise que j’étais prêt à entrer dans les galeries. Ce fut un privilège de l’avoir comme professeur. Aujourd’hui, j’entends encore sa voix dans ma tête me conseiller . J’ai ‘’dompté’’ mes pinceaux et tout a explosé ! La Gaspésie, cette péninsule de mer et de montagnes; de caps et de forêts; de vents et de légendes… Mille histoires à raconter. Je veux laisser en héritage les couleurs de mon coin de pays: les petits havres de pêche; les vieilles barges; les gaspésiennes; les personnages colorés de nos villages; les conteurs; les violoneux; les vieux pêcheurs, etc. Il m’importe de laisser une trace de ces gens, de cette Gaspésie dans toute sa splendeur, nimbée de nostalgie. Ce qui ne m’empêche pas de raconter les gens et les paysages du Québec et d’ailleurs.